• Témoignage d'un "asexuel"

    Patrick se définit comme « asexuel ».

    Ce terme encore controversé désigne des personnes qui n'éprouvent aucun désir sexuel ni pour les personnes de leur sexe ni pour les personnes du sexe opposé. Cette condition toucherait 1 % de la population. Certains la revendiquent comme une orientation sexuelle, voire comme une identité comme l'association AVEN (Asexuality Visibility and Education Network) qui calque son statut et ses revendications sur celui des groupes LGBT. Contrairement à l’idéologie véhiculée par LGBT (Lesbi-gay-bisexuel-transsexuel ) et AVEN (Asexuality Visibility and Education Network) dont beaucoup tendent à soutenir que l’orientation sexuelle relève uniquement de l'inné (ce qui permet d'éviter tout questionnement ou remise en cause mais, par ailleurs, pourrait déboucher sur des dérives eugénistes). Patrick affirme que l’asexualité est très certainement quelque chose d’advenu, lié à l’éducation, à l’histoire de la personne, à ses traumatismes : c’est la répression de la sexualité qui aurait pour conséquence l’absence de désir par laquelle l’asexualité se définit.

    Le fait d’être « asexuel » n’est pas à confondre avec le fait d’être « asexué » : le second, quoique non impossible (cela s’est déjà vu médicalement), est ultra rarissime et désigne le fait de naître sans organes sexuels physiologiquement.

    L’« asexuel » n’est pas à confondre non plus avec l’hermaphroditisme ou avec les cas d’androgynie : le premier désigne, un état d'intersexuation ou d'ambiguité des organes génitaux externes qui peut être expliqué par des anomalies génétiques ou hormonales. L’androgynie est une l’ambivalence culturelle et, généralement consciemment entretenue, Quoiqu’il en soit l'humanité se réparti dans son écrasante majorité entre hommes et femmes, les cas d’ambiguité sexuelle (organes génitaux masculin et féminin, testicules et ovaires co-présents) ou d’états intersexués restent très rares, contrairement à ce que l’on veut bien véhiculer.
    Patrick, qui a eu la gentillesse, l’humilité et le courage de témoigner ci-dessous, est un homme, même si, longtemps, son identité sexuée a pu être fragile. L' absence de repères dans lequel on l’a entretenu et dans lequel il s’est peut-être aussi laissé enfermer, mais plus encore le regard des autres validant cette ambiguité l’a beaucoup fait souffrir. L’idéologie rampante, qui tend à se généraliser sur ces questions d’identité neutre, s’apprête selon lui, a faire beaucoup souffrir les jeunes, par définition en quête d’eux-mêmes.
    Une identité indéterminée, interchangeable et factice ne peut pas répondre à cette aspiration humaine, profonde et universelle de vérité et de stabilité. 

    Mais laissons la parole à Patrick…

    « Qui suis-je donc ? Seul garçon, petit dernier d'une famille après trois filles, avec un père dépressif et un peu absent ou débordé par son travail. Comme dans toutes les familles nombreuses, j'ai hérité des vêtements de mes grandes sœurs, j'ai joué avec mes grandes sœurs aux jeux qu'elles décidaient, et j'ai aussi joué avec leurs jouets, y compris poupée Barbie, têtes à coiffer etc… Mon premier prénom, celui par lequel on m'a appelé durant toute mon enfance et mon adolescence pouvait porter à ambiguïté (certes pas avec la même orthographe). Dans ce milieu un peu déséquilibré, à 5 ans je me disais être un "Garçon-fille" … bref un enfant trans-genre avant que ça soit à la mode… à l'école, je me faisais taper par les garçons, donc j'ai toujours préféré jouer avec les filles, aux jeux des filles, avoir les conversations des filles. Me sentant plus en sécurité avec les filles.

    A adolescence, mon physique est devenu assez androgyne, pas uniquement à cause de mes cheveux longs, mais morphologiquement aussi… Les traits fins, un peu de poitrine (plus que certaines filles de ma classe au collège), une faible musculature et une voix de soprane.  Bref, quand j'arrivais quelque part, on m’appelait systématiquement "Mademoiselle" ou "la grande jeune fille" sans compter le nombre de fois ou l'on m'a posé la question "Mais tu es une fille ou un garçon ?"

    Au niveau goût, j'en partageais pas mal avec ma sœur, que ça soit en film ou en musique, mais même sur des sujets indépendants, j'avais des goûts de filles. Par exemple, lors d'un salon du livre de la jeunesse, où l'on était invité à rencontrer l'auteur du livre que l'on avait préféré dans la sélection Je me suis retrouvé dans un groupe avec des collégiens de toutes les villes avoisinantes, et il n'y avait qu'un seul autre garçon, qui était lui aussi androgyne. J'avais vraiment apprécié le livre et j'étais contant de parler à l'auteur. Elle m'a demandé mon nom, et quand je lui ai dit, elle m'a répondu du fond du cœur "Oh, comme ma meilleure amie" Devant son enthousiasme, je n'ai pas osé dire "oui, mais moi, je suis un garçon" Je me suis senti très gêné. Dans les autres gènes je me suis toujours débiné les jours de piscine à l'école pour ne pas avoir à me montrer en maillot, et quand j'allais à la plage avec mes parents, je gardais un T-shirt pour me baigner (depuis on a créé des T-shirts de bain, j'en suis fan)

    J'avoue que j'ai des fois un peu joué de l'ambiguïté, en vacances, je me suis déjà laissé draguer par un mec sans avoir remis les choses en place, Juste pour voir comment ça se passait. Ou une fois, quand j'avais 15 ans, ma sœur et une de ses amis avait invité des copains que je ne connaissais pas, on a eu le délire de me passer une robe, et d'inventer une histoire, un prénom etc…

    Sinon coté affectif, ça a été assez compliqué aussi. J'étais assez timide, d'un naturel "féminin" : romantique, fleur-bleu, tendre, fragile, sentimentale… Bref, pas ce qui attire les filles dans le monde réel. L'absence de relations sentimentales dans mon adolescence m'a assez déstabilisé. Et je me suis posé des questions sur mon orientation. Est-ce étonnant ? Est-ce la société qui fait ça ? À vous de savoir, n’empêche que plusieurs années après ma mère a avoué que la première fois ou elle m'a surpris avec une fille lors de vacances, elle a été plus qu'étonné car… Jusque là elle avait toujours cru que je me serais intéressé aux garçons. Il y a eu pas mal de personne qui m'ont considéré (voir dénigré) comme un homosexuel au point que je me pose vraiment la question.

    À l'époque du lycée, un prof avec qui s'était établie une relation de sympathie qui voyait mon mal-être et ma solitude, avait obtenue ma confiance et donc j'ai osé lui parler de mes déceptions sur un point de vu sentimental. Il m'a dit plusieurs fois "Ne t'inquiète pas, un jour tu rencontreras le garçon ou la fille qui te rendra heureux". Cette allusion à un garçon me gênait assez, mais passons. Un jour après l'une de nos nombreuses discutions, au moment de se dire au revoir, il me dit "J'ai envie de t'embrasser" . Avec l'innocence de l'age, je pensais qu'il allait me faire la bise pour me dire au revoir. Je m'approche et là le baisé était plus qu'inapproprié. Je me suis senti très mal de cette expérience… Ma première réaction est de me dire qu'embrasser un garçon, ça pique et non, c'est pas ce qu'il me faut. Puis j'ai réalisé que cette enseignant était marié, et donc, ce comportement était donc encore plus inapproprié pour lui. Et avec le recul je me dis que ceux qui promeuvent le choix de l’orientation sexuelle sont souvent plus ou moins intéressé.

    Je ne souhaite à personne de subir ce que j'ai subi. À tous les tenants de cette théorie du genre, avant de respecter mon identité de genre, merci de respecter mon identité sexuelle. Je suis un garçon, j'ai quelque chose qui pandouille entre les jambes, donc à l'école, il ne fallait pas me forcer à aller dans les toilettes ou les vestiaires des filles. Le fait que j'aille dans ceux qui correspondent à mon sexe n'attise pas la haine, contrairement à une obligation d'aller dans ceux de mon "genre". Je comprends parfaitement le regard désapprobateur des filles lors de mon irruption dans leur vestiaire ou j'avais été conduit pour me changer avant le cours de sport. (et je comprends très bien le fait de m'être fait virer).

    À tous les membres de LGBT, AVEN et consort… Que suis-je selon vos standards ? Car d'après votre "éducation" l'orientation sexuelle est innée, congénitale et ne change pas, tout en prétendant que le "genre" est une construction de la société.  Alors que suis-je moi ? Un garçon lesbienne ? En tout cas une chose est sure, vous ne me représentez pas. Vous avez bien su manipuler autour de vous. Je suis quand même fasciné que ça soit les personnes qui me traite aujourd'hui d'homophobe à cause de mon engagement dans LMPT et dans les veilleurs qui me traitaient de pédé durant mon adolescence. J'ai cru en vos fables, mais à vous avoir côtoyé, je pense maintenant que votre état est pathologique. Il est quand même étonnant de voir le nombre d'asexuel qui ont été persécutés à l'école. Personne ne peut croire que ça soit en raison de leur orientation. Vous êtes Asexuels comme ce que l’on perçoit parfois dans la nature, à savoir le fait que  les animaux dominés par d’autres renoncent à leurs instincts sexuels et ne s'accouplent pas. Vous les trans-genres vous êtes ainsi par manque de repère, ces mêmes repères dont vous voulez priver les enfants.   

    Enfin, à Tous les ado's en recherche de leur identité : Tenez bon, vous n'êtes pas seuls. Des vêtements amples peuvent dissimuler les différences morphologiques. Si comme moi, votre nom prête à confusion, essayez votre deuxième, ou un prénom de votre choix. Et surtout… Méfiez vous de ceux qui prétendent que vous devez essayer pour vous trouvez. Et essayez de vous accepter telle que vous êtes même si les autres ne vous acceptent pas. Si vous n'avez pas de désir sexuel, n'en faite pas un blocage. Acceptez-vous tels que vous êtes ; rechercher une écoute experte (un psychologue, un sexologue au courant de cette réalité) peut être une aide. Pour ce qui est de la vie quotidienne, sachez aussi prendre quelques distances avec vous-mêmes et avec humour. A l’occasion, si vous osez sortir quelques blagues salaces, plus que les bonnes mœurs le tolèrerait, vous ferez preuve d’un certain détachement envers vous-mêmes et personne ne se doutera de votre asexualité. »

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 2 Avril 2014 à 13:48

    Il manque aux adversaires de la "Théorie du Genre" une vision réelle de ce qu'est, dans le domaine vivant, l'énergie sexuelle, et de la manière dont elle fonctionne.


     


    Une telle vision mettrait définitivement en pièces les fantasmes des bobos, en les mettant devant le fait incontestable de leur inaptitude au plaisir de l'étreinte, qui se suffit entièrement à lui-même, et dont la reproduction – l'appel à la vie d'un nouvel être - n'est qu'un aspect particulier.


     


    En transformant la sexualité humaine en un catalogue de choix tous plus perver(ti)s les uns que les autres, il font de l'aliénation au corps une règle générale.


     


    Être aliéné à son corps signifie ne plus rien ressentir, et part souvent d'un épisode où la souffrance était telle qu'elle menaçait la survie de l'être, celle-ci exigeant dès lors qu'il se coupe de sa souffrance, chose qu'il ne peut obtenir qu'en se coupant de toute sensation un peu forte. Et donc, de tout plaisir véritable.


     


    Le processus inverse est possible, mais douloureux, puisqu'il exige d'affronter les souffrances qui ne purent l'être jadis.


     


    C'est une chose rare, malheureusement, d'entendre affirmer que tous les partisans de la nouvelle norme sexuelle LGBT etc. sont d'abord et avant tout des frustrés, incapables de ressentir autre chose qu'un vague soulagement des tension dues à leur surcharge énergétique permanente. S'il en était autrement, et s'il connaissaient vraiment l'orgasme, -qui est le don que Dieu nous fit pour partager Sa joie-, ils ne perdraient pas leur temps à toujours chercher de "nouveaux" "plaisirs".


     


    Si la Manif pour Tous s'avisait de chercher un jour une efficacité implacable, il conviendrait que beaucoup de monde relise les livres oubliés de Wilhelm Reich, à commencer par le "Meurtre du Christ", qui est un pont entre les découvertes qu'il fit et la foi chrétienne.


     


    Toute ma sympathie à Patrick, dont le parcours est un peu semblable au mien. Je m'en suis ( à peu près ) sorti, mais j'ai souvent faille couler.


     


     


     


     

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